Un emprunt immobilier dépend de trois paramètres :
capital à emprunter : \(K_0 \ (€)\)
durée du crédit : \(n \ (ann\textit{é}es)\)
taux d'intérêt : \(t\)
On souhaite emprunter un certain capital \(K_0\) et le rembourser sur \(n\) années.
Lorsque l'on contracte un prêt immobilier à annuités constantes, et à taux fixe \(t\), on rembourse exactement la même annuité \(A\) tous les ans :
Mais à chaque année \(i\), le capital restant dû \((K_i)\) est recalculé par rapport au capital restant dû de l'année précédente \((K_{i+1})\), lui même soumis à intérêts.
À chaque année \(i\), l'annuité \(A_i\) représente la somme du remboursement et des intérêts de l'année \(i\).
Exprimer \(A_i\) en fonction de \(R_i\) et \(I_i\).
Remplacer \(R_i\) par sa valeur en fonction de \(K_i\) et \(K_{i+1}\).
Le montant du remboursement \(R_i\) est la différence des capitaux restant dûs d'une année sur l'autre :
Remplacer \(I_i\) par sa valeur en fonction de \(K_i\) et \(t\).
Le montant des intérêts \(I_i\) vaut :
Maintenant, injecter les valeurs respectives de \(R_i\) et de \(I_i\) dans l'expression de \(A_i\) trouvée plus haut.
Si on injecte maintenant \((R_i)\) et \((I_i)\) dans \((A_i)\), alors on a :
Enfin, exprimer alors le capital restant dû à l'année \(K_{i+1}\) en fonction de \(K_i\) et \(t\).
Si on injecte maintenant \((R_i)\) et \((I_i)\) dans \((A_i)\), alors on a :
En échangeant les places de \(A_i\) et de \(K_{i+1}\), on a :
La première année, le capital restant dû \(K_1\) équivaut à :
Comme par définition, l'annuité est constante :
On pourra simplement noter cette annuité \(A\).
L'expression précédente devient alors :
La seconde année, le capital restant dû \(K_2\) équivaut à :
Calculer le capital restant dû \(K_2\) en y injectant la valeur de \(K_1\).
À la première année, on avait ce capital restant dû : :
À la deuxième année, on aura le capital suivant :
On doit réinjecter la valeur de \(K_1\) dans \(K_2\)
On développe :
Calculer le capital restant dû \(K_3\) en y injectant cette fois la valeur de \(K_2\) trouvée précédemment.
À la troisième année, on aura le capital suivant :
On réinjecte la valeur de \(K_2\) (trouvée précdemment) dans \(K_3\)
On développe :
Émettre un conjecture pour le capital restant dû \(K_n\).
On voit un schéma répétitif se dessiner et on peut conjecturer qu'à l'année \(n\) on aura comme capital restant dû :
On peut factoriser l'expression par \(A\) :
Maintenant, à l'intérieur des crochets, on reconnaît une somme de termes d'une suite géométrique :
Étant donné que par hypothèse, à l'année \(n\) on aura fini de tout rembourser, on aura :
Avec la formule trouvée précédemment, determiner le montant théorique de l'annuité \(A\).
La somme des premiers termes d'une suite géométrique se calcule par la formule :
À partir du résultat précédent :
Le terme attaché à \(A\) est une suite géomtrique avec :
On calcule la somme des termes, non pas jusque \(n\) mais jusque \((n-1)\), donc il faut adapter la formule :
Et comme par hypothèse, à l'année \(n\) on a : \(K_n = 0\). Alors,
Ensuite, on arrange l'expression :
Établir le montant de l'annuité \(A\) pour un prêt du même type, avec les valeurs suivantes :
capital à emprunter : \(300 \ 000 \ €\)
durée du crédit : \(25 \ ans\)
taux d'intérêt : \(4 \ \%\)
À partir de l'annuité théorique en fonction du capital \((K_0)\), de la durée de crédit \((n)\) et du taux d'intérêt \((t)\) :
Quelle est la somme totale remboursée ?
Appelons \(S_T\) la somme totale remoursée à l'issue des \(n\) années.
Calculer la part que représente le montant des intérêts par rapport à la somme empruntée.
Pour calculer la part des intérêts, on utilise la formule :
Démontrer que la part des intérêts ne dépend pas de la somme empruntée, mais uniquement des deux autres paramètres.
Mais, on a vu plus haut que \(S_T = nA\) :
Et, on a calculé plus haut la valeur de \(A\) :
Puis on factorise par \(K_0\) :
Soit finalement,
Grâce à cet outil de comparatif de crédit, vérifiez le résultat trouvé précédemment.